62 Sélections...avec le XV de France

 

Lors de notre voyage à Edimbourg, Olivier ROUMAT a accepté avec beaucoup de gentillesse et de simplicité de répondre à nos questions pour le Chardons Infos. Les quelques bières prises en commun ont permis de parler d’une carrière très riche sportivement et humainement.
Originaire des Landes, Olivier ROUMAT, joueur international de rugby à XV, 2ème ligne, né le 16 juin 1966, 2 mètres pour 122 kg, a été sélectionné à 62 reprises en équipe de France.

 

Olivier, quelle est ta situation professionnelle et familiale à ce jour ?
Je suis promoteur immobilier, je vis en concubinage et j’ai un fils de 9 ans.

Un futur champion de rugby ?

Pour l’instant, il préfère jouer à la pelote basque. Il est encore jeune !

Outre le rugby, quels sont les sports que tu as pratiqués?

Le judo et le basket (comme Jérôme Thion).

Joues-tu encore au rugby ?

Non, lorsque j’ai arrêté ma carrière il y a 3 ans, j’ai souhaité couper avec le rugby. En plus, mon corps (surtout mon dos) a été traumatisé par une carrière de 17 ans au plus haut niveau.
Je n’ai jamais rejoué depuis mais je reste très attaché à ce milieu.

Peux-tu citer tes clubs successifs ?

Villeneuve de Marsan, Dax, le Stade Français Paris, Biarritz et enfin Coastal Sharks en Afrique du Sud.

Quel est ton meilleur souvenir ?

Les finales de Championnat jouées au Stade de France et la demi-finale de Coupe du Monde perdue contre les Springboks en 1995 à Durban.
Partager un Stade de France avec tous les copains avec qui on a transpiré tout au long de l’année en club est vraiment un moment exceptionnel, un aboutissement.

As-tu des regrets ?

Non, pas vraiment, j’ai vraiment vécu de bons moments. Toutefois, cette demi-finale de Coupe du Monde me laisse à la fois un excellent souvenir et une certaine frustration, car il ne nous a pas manqué grand-chose pour gagner ce jour-là.

 

Dans un pub d’Edimbourg, Olivier Roumat a eu le privilège de rencontrer le groupe de l’ES Cernex !
Il est ici entouré des 2 coachs de l’équipe III, Jean-Luc et Gilles.

 

Tu es l’un des premiers Français à avoir tenté l’aventure du professionnalisme, n’est-ce pas ?
Oui, j’ai eu l’honneur d’être appelé pour jouer avec la Province de Coastal Sharks, une des meilleurs provinces de l’hémisphère Sud, la référence en matière de rugby. J’ai eu la chance de jouer 13 matchs avec eux et surtout de conquérir le titre de Champion d’Afrique du Sud.

Pourquoi les Nations du Nord ont-elles toujours du mal contre les Nations du Sud ?

L’engagement physique n’est pas le même dans ces pays. Il est difficile de se mettre à leur niveau en permanence. Sur un match, nous sommes capables de les battre. Mais sur 10 confrontations, ils gagneront 8 fois. Après une rencontre, nous avons pour habitude de faire uniquement de la récupération pendant les jours suivants. Là-bas, dès le lendemain matin, les joueurs sont déjà tous en salle de musculation. En plus, dès l’âge de 12 ans, ils pratiquent la musculation quotidiennement. Nous, on commence vraiment à 18 ans !
Il y a aussi l’accumulation des matchs en Europe. Les internationaux français jouent 50 matchs par saison. Là-bas, ils n’en disputent qu’une trentaine. Les temps d’entraînement sont beaucoup plus importants.

As-tu déjà eu peur de jouer contre ces nations ?

Non, la peur n’est jamais présente. De la crainte oui, et beaucoup de respect. En affrontant ces équipes, on sait très bien qu’elles sont capables de nous mettre 50 points.

Dernière question, et celle-ci n’a rien à voir avec le rugby :

Connais-tu notre département, la Haute-Savoie ?
Hélas non, mais je suis déjà allé en Savoie, à Val-Thorens pour skier.

Interview réalisée par Gilles CHAFFARD et Jacques CUSIN

 

 

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Chardons Infos N°58

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