Etoile Sportive Cernex


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Je m’souviens Sébastien Cusin

Il est difficile, après près de 40 années passées au Club, de sélectionner des souvenirs marquants, tant ils furent nombreux... C’est encore plus dur de s’en rappeler de façon précise !

Pour débuter, un souvenir ni bon, ni mauvais, mais cocasse : Lors de la réfection de la pelouse de l’ancien Stade des Chardons, Léon DEPREZ avait trouvé un terrain de repli, (c’est le mot !), « Chez Gresat ». Hormis le fait que Michel VIGNE pouvait venir à pied voir jouer son équipe favorite, le terrain n’était guère plat, et de dimensions bien réduites. Au printemps, au moment de tracer le terrain, nous l’avons trouvé recouvert de fumier ! Branle-bas de combat pour trouver une nouvelle aire de jeu… Après bien de recherches, c’est à Saint-Blaise, vers le cimetière, que nous élirons domicile. Inutile d’écrire que les conditions de jeu n’étaient pas optimales, mais le club n’avait jamais joué si haut (du moins en altitude, bien sûr...).

 

LES BONS SOUVENIRS

En tant que joueur :

Mon 1er match officiel, à Bellegarde, en minimes en 1971-1972, est forcément un bon souvenir, même si le score, une défaite 16-1, n’était pas terrible ! C’est Gilles CUSIN, notre meilleur joueur, qui avait sauvé l’honneur.

A Saint-Cergues, contre l’équipe de Robert LAVY, avec Guy SALLAZ dans les buts : nous étions archi-dominés mais avions gagné le match grâce notamment à une balle que j’avais sauvée sur la ligne de but par une bicylette. La première édition de la Finale des Coupes de District, en 1991 avec l’équipe Réserve : nous étions restés invaincus tout au long du championnat, mais avions perdu les finales, de Coupe comme de Championnat ! Dans les buts, René POMMIER, dit Renato, n’avait encaissé que 9 buts durant toute la saison !

L’un de mes derniers matchs en Seniors, en Equipe 3 contre ALLINGES en Coupe de District, en 2001 : j’avais égalisé d’un coup franc en pleine lucarne, mais j’ai ensuite été pris de crampes à ne plus pouvoir bouger, ne pouvant même pas (hélas !) participer à la séance de tirs au but.

 

En tant que dirigeant :

L’inauguration du nouveau terrain qui a vraiment assis le club dans la hiérarchie départementale. Ma première année de présidence en 1998/1999. Paradoxalement, cette année a été très difficile sportivement, mais j’ai adoré car j’étais très présent au club, et nous avons réussi à nous maintenir…même si ce sont les joueurs qui avaient obtenu ce maintien sur le terrain, je pense que mon action, hors du terrain, aidé par quelques dirigeants, a été importante.

L’accession en Promotion d’Excellence en 1999-2000, sous la houlette d’Hervé MUSQUERE, avec notamment un match mémorable à Divonne où tout le club s’était déplacé. Cela faisait 25 ans que l’Etoile Sportive attendait cette promotion !

 

LES MAUVAIS SOUVENIRS

En tant que joueur :

L’effroyable match au Châble, en 1984, au cours duquel les pompiers durent emmener deux de nos joueurs à l’hôpital. Mon petit frère, Gabriel CUSIN, tout d’abord, victime d’une fracture tibia-péroné. Tout juste arrivés à l’hôpital de Saint-Julien, les pompiers recevaient un nouvel appel du stade du Châble pour une seconde intervention.

 

Le solide Robert PILLARD, dans un choc, avait perdu connaissance, et sans le concours de son coéquipier médecin, François VIALARD, il aurait sans aucun doute avalé sa langue… et son bulletin de naissance. François est le seul homme qui peut se targuer d’avoir fait un « mimi » aussi fougueux et prolongé à Robby !

 

Sagement, l’arbitre du jour décida d’arrêter le match afin de ne pas vérifier si le vieil adage, « jamais 2 sans 3 ! » se confirmerait. Les quelques blessures, principalement des entorses et des élongations, notamment celle qui m’empêchera de jouer un match décisif pour la montée face à la Réserve de Divonne d’un certain… Manu BARBIER ! Ou bien encore, le claquage des adducteurs qui m’a envoyé à la Clinique Robespierre de Saint-Etienne pour recoudre cette déchirure.

 

En tant que dirigeant :

Un match des Juniors, au Stade des Chardons, alors en Entente avec Cruseilles, contre Cluses-Scionzier, qui s’était mal passé, malgré toutes nos précautions, avec notamment un jugement du District totalement injuste. J’ai compris ce jour jour là que quelquefois, le mensonge et la mauvaise foi pouvaient être plus forts que tout.

Tous les décès de nos sociétaires ou supporters. A chacun d’eux, cela a été une très grande peine.

L’Etoile Sportive aura donc beaucoup compté pour moi. Pratiquer un sport collectif, ou être dirigeant d’une association, m’ont beaucoup apporté. Cela m’a permis de faire connaissance avec d’innombrables personnes, de tisser des liens avec des familles entières et, paradoxalement, aidé à bien gérer ma carrière professionnelle.

J’encourage chacun à s’investir dans tous types d’association, en gardant bien à l’esprit que « le collectif doit primer aux dépens des ambitions personnelles et les objectifs fixés doivent être réalisables ».

 

Sébastien Cusin

 



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