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Je m’souviens...
Alain Tapponier
Dans la série de ceux que l’on pourrait appeler les "véloballeurs" ou les "footclistes" , nous avons rencontré Alain, transfert du foot au vélo. "Tappo" a passé plus de temps sur une selle que dans ses buts - qu’il désertait plus souvent qu’à son tour, du reste - et conserve de plus nombreux souvenirs le nez dans le guidon.
En héritage de ses frères, il a reçu la passion du cyclisme, de Daniel, et celle du ballon du charismatique Guy. Très admiratif de son aîné, mais aussi de Jo (Giguet), Alain s’est naturellement tourné vers le poste de gardien de but où il a créé son style. Soucieux de l’esthétisme de ses interventions, et surtout de faire le spectacle, il était tantôt fantasque, tantôt fantastique. Il nous confie qu’une belle frappe, même 2 mètres à côté, méritait qu’il se détende, "juste pour la photo"!
Spécialiste des arrêts de penalties, notre homme était très convoité dans les nombreux tournois dont les parties se terminaient souvent par des tirs aux buts.
Même si on a du mal à se représenter précisément la scène, on l’imagine très spectaculaire.
Le show, toujours le show!
Alain se définit comme un individualiste qui faisait un sport collectif, mais n’est-ce pas là l’apanage de tous les goals? Il avait besoin de parler constamment à ses défenseurs, autant pour les replacer que pour se rassurer. Il garde un souvenir impérissable du plus valeureux d’entre eux, Jean-Pierre Délieutraz, capable de continuer à jouer malgré un œuf de pigeon sur le tibia dû à un mauvais coup.
De ses partenaires en équipes de jeunes, il cite Jacques (Cusin) ou Lili (Vigne), à la frappe chirurgicale, mais "qui manquait de passeurs". Plus lointains encore dans l’enfance, les déplacements avec Léon (Déprez), chef d’un convoi qui aurait presque nécessité d’avoir le permis transport en commun. Au final, Alain garde de bons souvenirs de sa période foot, malgré quelques buts bêtement encaissés ("j’étais parfois trop impulsif") et quelques «raclées» reçues. De retour de déplacements à Frangy ou Seyssel, certains cartons ramenés étaient assez gros pour contenir quelques bouteilles de roussette!
Une blessure à l’épaule sonnera le glas de sa carrière footballistique, tout en lui permettant d’en débuter une autre, à vélo, à laquelle il appliquera aussi sa fameuse recette : le spectacle. (G.C.) ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
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Questionné
sur ses arrêts préférés, il nous narre sa «spécialité» :
éviter un but en allant chercher un ballon dans la lucarne
avec le bras de dessous, en le sortant de l’autre main!
