Une passion insolite

Mais Gérald est surtout adepte d’un loisir peu répandu : le ski-joring. Notre ami vient même de participer au Championnat d’Europe de la discipline, qui a eu lieu à Donovaly, en Slovaquie! Par ski-joring, comprenez: glisser sur des skis attelés à un cheval ou à des chiens. En l’occurrence, il s’agit pour notre homme de pratiquer le ski de fond derrière un husky et d’allier ainsi les plaisirs de la glisse et sa passion pour ce chien polaire. Le skieur est directement relié au canidé par un harnais spécial, équipé d’un amortisseur, pour éviter les à-coups. L’épreuve se déroule sur une douzaine de kilomètres, et le règlement interdit au fondeur d’entraîner son chien en lui passant devant. Gérald explique que l’aide de l’animal représente un gain d’environ 20-25% de puissance par rapport à un skieur en solo, et que pour intégrer la fédération et participer aux championnats, le chien doit prouver son origine pure race.

Gérald Buet au départ avec son chien Valco

A la question sur la genèse de cette passion peu commune, «Gégé» rapporte que le déclic s’est produit alors qu’il assistait par hasard à une compétition.

Son beau-frère, ex-bi athlète de haut niveau, lui a alors prodigué de judicieux conseils pour améliorer son style en skating, tandis qu’aidé par Sylvie, il mettait en place un véritable plan d’entraînement avec le husky. Trois ou quatre fois par semaine, il faut sortir les chiens et les faire tirer en étant à ski,

à pied en montagne ou en courant.

Gérald a même essayé de se faire tracter en VTT, mais l’opération se révèle un peu périlleuse! Comme un athlète, ce chien, le plus proche du loup, doit faire du foncier et du fractionné pour garder la forme. L’animal est demandeur et réclame sa dose d’effort, car ses gênes lui commandent de «travailler» de cette façon. Cela demande donc une organisation de la part de toute la famille, ne serait-ce que parce peu de sites autorisent, comme peut le faire le plateau du Retord, la pratique de cette discipline.

La complicité née de cette association récompense largement tous les sacrifices consentis, et la première préoccupation du fondeur après l’effort est d’aller récompenser son vaillant chien en lui prodiguant des caresses.

Bien sûr, sous nos latitudes, le husky ne s’entraîne que par temps frais, car au-delà de 15°, ces chiens doivent être ménagés. La marche remplace alors la course. L’été est donc pour eux aussi une période de vacances, et comme bon nombre de bipèdes à cette période, ils cherchent l’ombre!

(G.C.)