Le
compétiteur, par essence, exècre l'échec, et les
sportifs en général,
fussent-ils du dimanche, ne dérogent pas à la
règle. Etant entendu qu'entrer en confrontation
implique le risque de se voir défait, autant
l'envisager... et s'y
préparer! Passés l'émotion et le courroux,
légitimement humains dans les instants qui
suivent, se ressaisir et analyser les raisons
d'un revers sont impératifs. Il est bien sûr
commode de désigner un bouc émissaire, et
l'arbitre en endosse plus souvent qu'à son tour
le costume. Pourtant, cela ne sert qu'à cacher
nos propres insuffisances et à éviter la remise
en question qui s'impose.
En
sport, le constat d'échec ramène immanquablement
aux mêmes conclusions: on joue comme on
s'entraîne, et sans cesse sur le métier il faut
remettre l'ouvrage, répéter ses gammes afin de
devenir plus fort en compétition.
Ceci
étant, dans le monde amateur, le temps qui
manque est un obstacle à la
performance, et l'important est de donner le
meilleur de soi, en gardant toujours à l'esprit
que la plus cuisante défaite pour l'Etoile
Sportive serait de perdre un jour... son âme.
(G.C.)