Chardons Infos 70

Printemps  2012

 

 

 

 
 

 

 

Voici comment elles ont commencé et se terminent :


Ce dimanche après-midi (il y a plus de 30 ans), l’ESC se déplaçait à Evires terrain stabilisé en gravier rouge.

 
Ma formation technique était ce qu’elle était, je me battais avec mes armes et l’un de mes gestes préférés était le TACLE. Eh oui, même sur stabilisé!


Résultat, à la fin du match, j’avais les jambes ensanglantées. Heureusement, j’avais anticipé et Christine (ma femme) me fournissait en alcool pour nettoyer et désinfecter.


Arrivé sous la douche avec ma bouteille d’alcool en verre, je glissais sur une savonnette et me retrouvais avec la main toute entaillée!!!


Durant l’hiver qui suivit, Daniel (mon frère), persuadé que ma chute n’était pas avec une bouteille pour me soigner mais une pour me désaltérer, composa ce petit laïus qui, quelque temps après, ayant passé la censure, inaugura mes premières JANERIES.

 

Un joueur victime de sa passion


Vous qui êtes passionnés de football, n’imaginez certainement pas tous les dangers que comporte la pratique de ce sport.


La mésaventure qui est arrivée à celui que vous surnommez bien amicalement «La Jeanne» va vous permettre de prendre conscience des risques encourus.


La scène se passe dans les vestiaires du stade des Chardons à la suite d’un match brillamment remporté par l’équipe III de votre club favori. Notre «Jeanne», dont la défense a, comme à l’accoutumée, muselé l’attaque adverse, s’en va prendre sa douche. Cependant, auparavant, il n’a pu résister à l’appel de ses vaillants supporters et est allé boire une canette de bière à la buvette. Désireux de se changer rapidement pour pouvoir attaquer sérieusement les libations d’après match, bouteille à la main, il lance à la cantonade : «attendez-moi, je vais prendre ma douche!»


Le voici donc sous la douche avec pour tout habillement une savonnette dans la main gauche et sa fidèle canette dans la main droite. Momentanément, il est obligé de se séparer de cette dernière qu’il pose à même le sol. Ce geste va lui être fatal !


En effet, ses coéquipiers, qui eux, sont venus directement se doucher, ont copieusement recouvert le sol de mousse de savon et de shampoing, et «notre Jeanne» n’a plus aux pieds ses douze pointes alu réglementaires. Voulant se retourner pour se saisir de sa serviette, ses appuis le trahissent et le voici qui, dans un magnifique tacle glissé, tombe assis, mais oui, vous l’avez deviné, sur sa valeureuse canette. Il se relève instantanément afin de se sortir au plus tôt de cette situation bien délicate espérant qu’aucun regard indiscret ne traînait dans les parages.


Mais malheureusement, est-ce la fatigue du match qui contracte les muscles, «notre Jeanne» ne parvient pas à retirer de l’orifice où il s’est fiché, ce magnifique appendice dont il se trouve bien involontairement doté. Une aide extérieure devient indispensable et, au premier appel, tout le monde accourt.
 
Dans les vestiaires où «Jeanne» s’est allongé à plat ventre sur la banquette, on peut entendre les meilleurs commentaires :


Le Président : «La prochaine fois tu devrais boire du champagne !»
L’entraîneur : «Dis-donc, Jean, ta défense devient perméable !»
Le soigneur : «Heureusement qu’on n’a pas gagné la coupe de France !»


Mais, malgré ces bonnes paroles et tous les efforts déployés, la canette reste désespérément fichée dans son emplacement. Il ne reste plus qu’une solution : appeler les pompiers.


Dans les minutes qui suivent, devant l’importance de l’alerte, une ambulance arrive toutes sirènes hurlantes.
Au volant, le célèbre «La Gouache» accompagné de son fidèle «Mocco» et du dévoué «Farfoye».


Premier commentaire du chef des sapeurs : «Alors Jeanne, tu trouves que çà ne va pas assez vite par la bouche !»


Mais trêve de plaisanterie, il faut agir.


Les professionnels se mettent au travail et échafaudent un plan d’attaque et, là, «notre Jeanne» commence à pâlir.


- «Peut-être qu’avec un démonte-pneus… !»
- «Un arrache-moyeu ferait mieux l’affaire…?»
- «Doit-on sortir le matériel de désincarcération ?»
- «La bouteille est-elle consignée ?»


A l’idée d’un transport à l’hôpital, «notre Jeanne» se met à hurler et s’y oppose catégoriquement. En effet, c’est sa femme, infirmière, qui est de garde aux urgences ce jour-là, alors pas de scène de ménage.


Mais, je vous rassure, cette histoire va connaître un dénouement heureux.


En effet, dans la position allongée qu’a adoptée «notre Jeanne», le précieux liquide contenu dans la canette s’est lentement écoulé, servant de lubrifiant et libérant au passage les fameux gaz qui, d’ordinaire, permettent aux consommateurs de gratifier leurs voisins de rots sonores. «Notre Jeanne» se trouve bien vite ballonné et c’est un magistral pet libérateur qui éjecte tel un missile cette encombrante canette.

 
L’incident clos, pour se remettre des émotions, un petit malin invite tout le monde à boire une bière à la buvette. Réaction vexée et hautaine de «Jeanne» qui a enfin sauvé la face (la face postérieure évidemment!) : «Ta bière, tu sais où je me la mets!!!»


Alors, fidèles supporters de l’Etoile Sportive des Chardons, lorsque vous admirez, sur l’étagère réservée à cet effet, les magnifiques trophées glanés par ce club prestigieux, vous ne serez pas surpris de voir trôner en bonne place une canette de bière.


Allez, santé Jeanne!!!
 

                 

PROVERBE :

 

Depuis que je prends de la bouteille,
je ne bois plus.

 

 

La Jane

     
     

 

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