Carnet de voyage

La saison dernière, nous avons peu vu le sympathique Romain Delieutraz, alias Georges, sur les terrains. Et pour cause : ce dernier s’en est allé en Amérique du Sud avec trois compères pour y vivre une aventure d’exception. «Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage»… Nous avons recueilli ses impressions sur ce périple qui trottait dans sa tête depuis déjà fort longtemps.

 
Entre deux années d’études, ils ont décidé de traverser l’Atlantique afin de vivre leur propre rêve américain. Sur les quatre membres du groupe, à savoir, Aurélien Thomas, Adrien Mourey, Alexandre Guendouz et Romain, trois ont arboré la tunique de l’E.S.C (certains dans leur prime jeunesse!). Leurs motivations étaient multiples : désir d’évasion, de découverte de nouveaux paysages, de nouvelles cultures, besoin de faire une pause et de découvrir un continent inconnu…

 
En un mot : voyager.

 
Pour les amateurs de statistiques, ces globetrotteurs ont parcouru pas moins de 35.000 km en bateau, en avion, en buggy, en bus, en voiture, à vélo, à pieds, et à la nage! Le tout en seulement huit mois. Tous les objectifs du voyage ont été remplis. Tous sont rentrés sains et saufs, des étoiles plein les yeux et des images plein la tête. Des images d’un parcours qui, par la force des choses, a évolué au fil du voyage.
Après avoir atterri au Brésil, à Rio de Janeiro, les «petits bérets» ont poursuivi leur route vers l’Argentine. De là, ils sont descendus jusqu’à Ushuaia, avant de remonter la Cordillère des Andes par les parcs nationaux, en traversant par moment la frontière chilienne. Puis c’est en remontant au nord, par la Bolivie et le Pérou, qu’ils ont pris un bateau sur le fleuve Amazone afin de rejoindre la Colombie pour finir par la côte Vénézuélienne. Ce bref résumé ne fait que situer géographiquement le circuit, tant il y aurait à raconter sur tel ou tel endroit (l’article serait bien trop court pour rentrer dans les détails!).
 
A entendre ces quatre-là, toujours pleins de ferveur, on reste rêveur à l’évocation d’un continent plein de surprises et de merveilles historiques ou naturelles, comme le fameux Machu Picchu, les immenses chutes d’Iguaçu, les parcs nationaux d’Ushuaia, de Torres del Paine, d’El Calafate ou d’El Chaltèn… Le glacier Perito Moreno, la région de Salta, le lac Titicaca, la Péninsule de Valdès… Quelques exemples qui donnent une idée des 1001 visages de l’Amérique du Sud, qui offre tous les types de paysages dans un environnement bien particulier, où les populations locales sont très accueillantes.

Durant leur voyage, l’immensité du continent a été constellée de rencontres étonnantes. Le monde est petit, puisqu’ils rencontrèrent une cruseilloise au détour d’une auberge de jeunesse, une cousine de la famille Delieutraz établie en Argentine, ou encore Florence Desbornes expatriée à Sao-Paulo…

  
Après huit mois de voyage, une solide cohésion s’était installée dans le groupe, et le retour n’a en réalité pas été difficile à digérer pour nos aventuriers. En parfaits hédonistes, ils ont savouré jusqu’au dernier instant le voyage, et c’est heureux qu’ils rentrèrent sur le vieux continent, pour y partager leurs expériences. Et quel plaisir pour notre «Georges» de retrouver le carré vert des Chardons! Les quatre ont bien eu plusieurs fois l’occasion de tâter «le cuir» avec des locaux, mais jamais d’assister à un match. Fort dommage d’ailleurs, puisqu’ils ont côtoyé de très près la ferveur de la rivalité entre les deux clubs de Buenos Aires, Boca Junior et River Plate (el superclásico), ou l’engouement après la victoire de l’Uruguay en Copa America.

 
Cela fait presque neuf mois que les petits bérets sont rentrés, et je ne peux que vous conseiller, pour parfaire cette mise en bouche, de vous rendre sur le site internet qui retrace leurs pérégrinations : http://lespetitsberets.eklablog.com/, ne serait-ce que pour contempler les magnifiques photos !
Si les voyages forment la jeunesse, ces quatre-là ont été à bonne école.

A les écouter depuis qu’ils sont revenus, on médite cette pensée de Stendhal : «Ce que j’aime dans les voyages, c’est l’étonnement du retour».

 
(D.C.)