Les clubs de foot sont tenus de fournir un nombre minimum d'arbitres, en fonction du niveau auquel ils évoluent. Suite au départ de Bruno Tomasi, qui a représenté Cernex pendant de longues années, d'ailleurs brillamment et avec beaucoup de dévouement, Cernex s'est retrouvé en infraction par rapport au statut de l'arbitrage.

L'arrivée de Dominique Cadoux sous nos couleurs représente donc une bouffée d'oxygène pour notre association, qui s'enrichit au passage d'un sociétaire courtois et atypique. Agé de 42 ans, il a pendant les deux tiers de sa vie consacré une partie de ses loisirs à arbitrer des matches de foot. On subodore forcément un petit côté masochiste, auquel notre bonhomme oppose sa version des faits, qui tient en un seul mot : passion.    M. Cadoux est entré dans l'arbitrage comme d'autres entrent dans les ordres. Il aime justement l'ordre et la discipline, mais il a préféré faire carrière dans l'Education nationale plutôt que dans l'armée, car il est adepte de la méthode pédagogique, aussi bien en classe que sur le terrain. L'anglais, sa spécialité, ressemble aussi à un hommage indirect à un merveilleux anglicisme : le football !!!

Dominique Cadoux arbitre représentant l’Etoile Sportive Cernex

Du reste, l'un de ses grands regrets est de ne pas avoir pu faire le "referee" lors de son long séjour outre-Manche.

Démarré à Seynod, son "sacerdoce" s'est poursuivi à Annecy-le-Vieux, puis du côté des Chardons, donc, où il arrive par affection pour Bruno, son prédécesseur. Et pour Sébastien, dont il est le "Wurtz" préféré!

Dominique, qui officie au centre en Premier Niveau de District, et comme juge de touche en Ligue, doit diriger au moins 15 rencontres par saison, mais en effectue plus souvent près du double. Ceci, dans un souci de servir le sport, fidèle qu'il est aux préceptes qu'ont pu lui enseigner Michel Corbier ou le réputé Gilles Chéron.

En fait, le plus pesant pour lui, ce sont ces gars du foot qui croient savoir et qui en réalité ignorent certaines subtilités des régles du jeu. Pour l'anecdote, Dominique a sympathisé avec un joueur après l'avoir expulsé du terrain, grâce à la discussion qui s'en est suivie.

A contrario, il a récemment failli céder au découragement, lorsque après une rencontre, un spectateur, tenant par la main son jeune fils, est venu l'insulter. Le regard du petit garçon l'a marqué ce jour-là. Dominique Cadoux nous fait remarquer qu'en cas d'erreur, si l'on concède souvent la maladresse à un joueur, on invoque plutôt l'incompétence, voire pire, la malhonnêteté de l'arbitre.

Pour lui, les problèmes seraient moindres si chacun restait à sa place : les joueurs jouent, les spectateurs regardent, et l'arbitre dirige. En outre, son expérience lui autorise cette réflexion intéressante: très très souvent, le comportement de l'équipe est à l'image de celui du coach. Cela confère une plus grande responsabilité aux entraîneurs qui ont un devoir primordial d'exemplarité.

Les arbitres, eux, ont le devoir de l'impartialité, mais Dominique, dans le secret de la confession, nous avoue qu'en bon supporter des Verts, il voit plus souvent devant sa TV des penalties pour Saint-Etienne et davantage d'attaquants Lyonnais hors-jeu que ses collègues de Ligue 1! (GC)