Je m’souviens...

    

Y a t-il une vie sportive après le foot? Tel l'invité de marque de ce numéro, "Jaja", ils sont quelques-uns, anciens joueurs du club, à s'être "reconvertis", sportivement parlant. Recyclés, devrais-je écrire, pour rester dans le thème, s'agissant de nos deux sympathiques adeptes de la "petite reine", Laurent Deffayet et Serge Vigne.

Même si nos camardes ont troqué les protège-tibias pour le casque depuis quelques années, il subsiste quelques souvenirs de ballon rond.

 

Laurent Deffayet

   

Au club, le nom de Lolo évoque immédiatement un dribleur hors pair doté d'un pied gauche magique. Des problèmes de genou l'ont amené au vélo, avec lequel il parcourt environ 8000 km par an. Toutefois, on risque de le voir désormais davantage la tête dans le capot que le nez dans le guidon puisque ce gaucher, très adroit de ses deux mains, vient d'ouvrir un garage à Cernex!

Lolo avec son copain Hervé, un autre ancien joueur du club, avec lequel il partage la passion de la mécanique

 

"Mes premiers souvenirs de foot ont pour cadre la fruitière de Cernex où l'on jouait, des heures durant, contre le mur avec mon pote Lili. C'est là-bas que j'ai aussi mes premiers souvenirs de vélo, mais sur les jantes, et à deux dessus. Cela m'a valu du coma! En club, bien que natif de Cernex, j'ai pourtant débuté ma carrière à Valleiry à l'âge de 8 ans 1/2, car il n'y avait pas encore de foot à 7 aux Chardons. J'y suis resté avec mon cousin, J.-Phillipe Carillat, jusqu'en Minimes. Ensuite je suis parti à St-Julien jouer "plus haut", dans la même équipe qu'Hervé Musquère et Patrick Chameaux. Ce dernier fut cette année-là l'auteur d'une saison remarquable, mais aussi d'une boulette contre St-Pierre qui nous avait coûté la montée en Critérium! Ensuite, j'ai un peu lâché le foot pour me consacrer... à la fiesta! En 1985, j'ai signé à Cernex et même assagi, j'ai le souvenir de belles javas avec notamment "Guen" et J.-Pierre (Délieutraz). C'était l'époque où les joueurs mangeaient systématiquement ensemble après les matches, très souvent chez Dusonchet. Ensuite, je suis allé à Cruseilles pour évoluer à un niveau supérieur, et j'ai pu côtoyer d'autres gens, comme le super Marek, par exemple. Mais mon meilleur souvenir de Cruseilles a un prénom : Dominique, mon épouse, que j'ai mieux connue du côté des Ebeaux! Enfin, à 38 ans j'ai bouclé la boucle, en terminant aux Chardons avec Lili et Hervé, qui m'avaient reconverti arrière gauche. Après quatre opérations des genoux, j'ai ensuite entamé une rééducation active en vélo."

 

Serge Vigne

    

Serge Vigne a joué à Cernex une dizaine d'années, avant qu'un problème à un genou (lui aussi!) ne l'amène à la natation. Il a même traversé le lac Léman, lors d'une course reliant Nyon à Yvoire! L'histoire d'un trésorier de club qui a plongé, en quelque sorte...

 

En effet, notre amateur de vélo a aussi, 15 saisons durant, fonctionné en tandem avec Jojo au bureau de l'Etoile Sportive, lui aux finances, Georges au secrétariat. Sportif éclectique, Serge a longtemps couru des triathlons, et se consacre désormais principalement à la bicyclette qu'il pratique sur route, mais aussi sur piste!

 

"Natif de Cernex, j'ai des souvenirs qui remontent à la création du Club.

 

Cette année-là, au printemps, une rencontre de foot à 7 opposa Cruseilles à Cernex sur un terrain aménagé près du château. Il y avait 6 Charrière dans l'équipe.

 

Cette année-là, en été, naissait l'Etoile Sportive. Un curé, l'abbé Place, et un éphémère maire communiste, René Dusonchet, en furent les 2 co-présidents. J'en profite pour ajouter que mon oncle Michel, un de fondateurs, fut le premier secrétaire et, depuis ce jour, il y a toujours eu au moins un Vigne au Club (record à battre).

 

Cette année-là, le village vit pour la première fois Don Camillo au bistrot de Peppone. Si leur collaboration ne dura pas, c'était peut être parce que Dudu ne rendit pas la monnaie de sa pièce au curé Place, puisqu'il ne mit jamais les pieds à l'église!

 

Cette année-là, on voyait Jean-Marie Excoffier faire des sauts avec sa moto par-dessus la route des bois Chardons dans l'heure qui précédait le match en prenant son élan… sur le terrain de foot.

 

Cette année-là, on vit un ailier adverse sprinter le long de la touche et s'étaler dans le gazon (ou plutôt dans les chardons). Le croche-pied était l'œuvre d'un… spectateur.

 

Cette année-là, on voyait sur la touche des jeunes des communes voisines d'Andilly et de Copponex qui piaffaient d'impatience: ils s'appelaient Fournier, Paget, Jacquemoud, Tapponier, Terrier... On savait que l'aventure ne faisait que commencer.

 

C'était l'année 65.  (GC)

 

 

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