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Chambéry Savoie
Handball sur la bonne "voix"
Nous
avons croisé Pierre Veillet à Copponex, micro en main, lors
de l'inauguration du tronçon d'autoroute "Liane", puis nous
l'avons retrouvé quelques jours plus tard, toujours micro en
main, à Albertville, lors du dernier match de Chambéry dans
la cité Olympique. A cette occasion, nous avons pu constater
à quel point un animateur dynamique peut créer une ambiance
festive dans une salle de sport. Pierre, puisque c'est de
lui qu'il s'agit, officie désormais au " Phare ", la
nouvelle enceinte de la capitale Savoyarde où il sera épaulé
par un speaker en charge des annonces officielles pendant
que lui se concentrera sur l'ambiance générale et le soutien
de son équipe.
Pour "Chardons Infos", il a accepté de
troquer le micro pour le stylo afin de nous éclairer sur un
des aspects particuliers et importants de ce sport : son
animation.
►Voir les photos Chambéry Zagreb
- Comment êtes-vous venu au hand?
J'ai commencé l'animation à la Féclaz
grâce au Club des sports local qui me confiait l'animation
de leurs compétitions nordiques, puis c'est le Challes
Savoie Basket qui m'a appelé pour l'animation des matchs (A
la grande époque des Challésiennes). Ensuite le Chambéry
Savoie Handball est venu me débaucher. Grace à eux, la FFHB
m'a recruté pour animer leurs grands événements
handballistiques (Championnat du monde 2001, Championnat du
monde Féminin 2007, Tournoi de qualification Olympique
2008…)
- Ce qui nous a surpris pendant le
match, et qui confère à la partie une ambiance si
particulière, ce sont vos interventions lors de la
rencontre. Vous pouvez vous manifester à tout moment ?
Non, La logique voudrait que chaque
temps de match (chrono qui tourne) soit privé de musique et
de commentaires, mais globalement dans chaque club, on a
tendance à déborder un peu... On est tiraillé entre la FFHB
qui souhaiterait plus d'équité dans les commentaires, et la
LNH, favorable aux "débordements" qui assurent aussi le
spectacle.
- Au moment d'un pénalty, nous avons
pu reconnaître la musique de "Mission Impossible". D'ou cela
vient-il ? Y a-t-il des particularités à ce niveau dans
chaque club ?
Chaque club choisit ses musiques même
si cela s'est un peu uniformisé. L'idée pour les pénalties
est de créer une ambiance "suspense" avec des musiques qui
installent une tension, une ambiance de duel comme celles de
"Mission impossible", des "Dossiers de l'Ecran" ou "Il était
une fois dans l'ouest".
Pierre interroge
Aimé Jacquet, l’un des parrains du Téléthon, le 6 décembre
dernier à Copponex
- Avez-vous l'occasion de discuter de
vos animations de match avec les joueurs et les dirigeants ?
Et qu'en pensent-ils ?
Avec les dirigeants, nous nous
rencontrons souvent pour évoquer cela. Le manager général,
Laurent Munier, n'en a jamais assez et souhaiterait que je
"pète les plombs" davantage. Nous discutons aussi du partage
de l'animation avec "les Fondus", le kop des supporters,
pour travailler en synergie. Les joueurs
émettent pas mal de remarques, notamment au sujet du choix
des musiques pour l'échauffement ou pour m'inciter à en
faire plus. Guillaume Joli m'a confié : "Tu comprends, en
match, tu dois poser ton cerveau au vestiaire et envoyer
pendant deux foix trente!!!". Parfois, certains ont la
gentillesse de m'associer à leur victoire en me disant que
j'ai fait un bon match.
- Vous avez forcément des anecdotes
sympas dans vos rayons souvenirs?
Bien sûr. Avec l'Equipe de France,
lors de la finale mondiale en 2001, alors que j'enfreignais
carrément les règles, les réactions étaient très différentes
: la Fédé internationale (IHF) me demandait toutes les deux
minutes d'arrêter, pendant que la Fédération Française me
conseillait de continuer, mais sans sauter de partout, alors
que les joueurs, eux, m'intimaient carrément de "brasser"
encore plus!
Cela reste un souvenir inoubliable
avec le deuxième sacre mondial au bout de la compétition.
Avec Chambéry, les joueurs me
demandent souvent des présentations particulières pour un
collègue, comme un nouveau surnom, ou une annonce spéciale
qui fait marrer le reste de l'équipe (Cyril Dumoulin, le
gardien, est très fort pour ça).
- Pratiquez-vous un peu le hand
vous-même, ou un autre sport?
J'ai pratiqué le hand en UNSS et dans
le cadre scolaire avec Mario Cavalli (entraîneur adjoint) à
l'époque. On gagnait tout, mais uniquement grâce à lui, car
j'étais un ailier douteux. J'ai plus réussi dans le ski que
j'ai pratiqué en compétition.
- Quels seraient vos arguments à
l'intention de novices pour les inciter à venir voir un
match de hand "en vrai"?
C'est vraiment pour moi le sport le
plus sympa au niveau du spectacle. Du reste, je ne comprends
pas pourquoi il est boudé par les médias . Ses atouts sont :
* Le
nombre important de buts marqués dans cette discipline.
* C'est un sport très physique, avec
beaucoup de contact, mais aussi très technique.
* C'est viril, mais l'état d'esprit
qui règne est irréprochable. Les joueurs, qui se connaissent
tous, se font la bise à l'échauffement, se haïssent sur le
terrain, et vont boire des bières ensemble après le match.
* C'est un sport qui se joue à
l'intérieur, et c’est un élément important pour le confort
du spectateur, par rapport aux fans de foot ou de rugby à la
période froide.
- Enfin, on vous a vu officier au
micro lors de l'inauguration de l'autoroute LIANE, en
décembre dernier à Copponex. Quel souvenir en gardez-vous?
Là non plus il ne faisait pas chaud!
Hormis une partie de l'équipe d'organisation un peu
"Parisienne", les gens autour de moi étaient gentils. Et
personnellement, il n'y a que cela qui m'intéresse! La vraie
gentillesse naturelle est la vertu qui me plaît le plus. Et
avec les associations de Copponex, on a pu partager ce
moment dans cet esprit-là!
GC |
© Étoile Sportive Cernex 2009