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Le voyage de «Ju» en Bolivie

Selon l’adage populaire, «les voyages forment la jeunesse», et c’est ce qu’on a voulu vérifier en s’envolant pour un tour du monde d’environ 10 mois, d’octobre 2012 à août 2013. Avec Ségolène, ma compagne, nous aurons eu la chance de visiter successivement la Thaïlande, le Cambodge, le Laos, le Vietnam, Bali, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Fidji, le Chili, la Bolivie, le Pérou, le Costa Rica, les Etats-Unis (Floride, Californie, Nevada, Utah, Arizona, Boston, New-York) et le Canada…

 Rien que d’y penser, je voudrais déjà y retourner ! Et comme une fois terminés, les voyages ne vivent qu’à travers le partage, on s’est dit que nous pourrions vous faire croquer quelques tranches de vie.

Et puis comme on est entre sportifs (du dimanche bien sûr !) pourquoi ne pas enfourcher un VTT pour la plus longue descente au monde, qui porte un nom fort encourageant : «la Route de la Mort». Rien que ça !!! Le nom local est «route des Yungas» ou encore «route Stremnaya»… Voilà pour les fans de Julien Lepers ;-)

Pour vous situer sur le globe, nous sommes en Bolivie, à environ 50 kilomètres au nord-est de La Paz, la capitale la plus haut perchée du globe (environ 3600m). Le principe est simple : pour descendre cette route, on passe par une des nombreuses agences qui profitent de la soif d’aventure des touristes pour proposer des formules tout compris incluant le vélo, le matériel de protection et les repas. Rendez-vous pris, une bonne nuit de sommeil avant un départ «quand les poules », et l’adrénaline qui commence à monter. Ségo m’ayant laissé seul (et je la comprends), je me retrouve avec notre guide et deux Brésiliens qui me disent être de vrais pilotes. Tout ce beau monde monte dans le minibus après avoir chargé tout le matos pour une heure et demie de grimpette dans la partie orientale de la Cordillère des Andes.

On arrive alors au point de départ, «la Cumbre», d’où nous testerons freins, dérailleurs, etc… Il fait -10°C, un brouillard à couper au couteau, et le guide prend un certain temps pour nous expliquer que chaque année, sur la route qu’on s’apprête à descendre, et malgré les efforts faits sur le plan de la sécurité, une trentaine de personnes perdent la vie. On va essayer de faire gaffe…

On surplombe 65 kilomètres de descente, avec un dénivelé de près de 3500m ! Pour vous planter le décor : une première partie de route asphaltée (une heure environ) et relativement large. En revanche, la suite du parcours tient toutes ses promesses. Pour faire simple, imaginez sur votre droite une paroi rocheuse, et vous, dévalant un chemin allant de 3m à moins de 2m de large… Sur votre gauche le vide, toujours le vide, allant jusqu’à 900m de profondeur, et pour ceux qui se posent la question : NON, il n’y a aucune espèce de protection, aucune barrière, mais quelques croix régulièrement dépassées qui indiquent les lieux d’accidents mortels.

Des virages très serrés, des cascades d’eau qui traversent la piste ça et là, et beaucoup de pierres et autres cailloux… du coup on «prend cher» dans les avant-bras. Après la première heure de descente, un des Brésiliens tente de prendre un jump et se vautre lamentablement. Résultat : le coude bien déchiré et… ah… mais c’est ton os qu’on voit, là, copain… Le mec jongle un bon moment et décide de repartir quand même, il finira tant bien que mal la descente. Les paysages sont magnifiques, et comme la brume s’efface petit à petit, on peut en profiter un maximum.

Pour la petite histoire, cette route porte bien son nom puisqu’avant d’être interdite aux voitures (on se demande comment des véhicules ont bien pu passer ici!), 200 à 300 personnes y perdaient la vie chaque année! Aujourd’hui, la partie que l’on emprunte à vélo est interdite aux véhicules, mais on croisera quand même quelques locaux (ou « locos ! ») qui s’y aventurent malgré tout. Et dire qu’il y a moins de 20 ans, ils parvenaient à s’y croiser… J’espère sincèrement pouvoir y retourner un jour ou l’autre avec mes potes, pour revivre ce qui restera un des plus beaux souvenirs de ce voyage, et de ma vie. Quoi qu’il en soit, ce fut une expérience unique, dont je parlerai sans aucun doute à mes petits-enfants quand le temps sera venu (avec un peu de chance ils paieront pour leur vieux grand-père privé de retraite, faute d’avoir su cotiser suffisamment, mais c’est une toute autre histoire !). Bref, si vous passez par la Bolivie, prenez le temps de venir prendre une bonne dose d’adrénaline tout en admirant les paysages irréels que cette descente sans fi n a à vous offrir. La suite au prochain épisode…

Liens :

www.surlechemindesecoles.blogspot.com

Une émission de France 5 sur cette route de la mort : tapez «les routes de l’impossible Bolivie» sur Youtube.

Julien Fournier

 

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